vendredi 25 février 2011

25 Février : Départ de Las Palmas

 1450 Milles ont été parcourus depuis notre départ de La Rochelle. La Prochaine étape sera longue de +/- 6000 Milles jusqu'à Cape Town ; le plat de résistance de ce convoyage.
Il était donc nécessaire de faire un check up complet et rigoureux du bateau. Après le Cap Vert, les escales ne seront guère possible excepté le Brésil, mais cela rallongerait considérablement la route.


Sadko est équipé d'un récepteur/émetteur AIS. Les mérites de cet appareil ne sont plus à démontrer : être vu et voir les navires autour de soi.
Le 2ème avantage réside dans le fait que l'appareil retransmets les positions du bateau via des sites internet libres d'accès. La couverture se limite évidemment aux zones côtières.
http://www.marinetraffic.com/ais/ fait parti des sites en question.

Et toujours la plume du scribe du bord...

"Jeudi 17 02 11

Un petit mot sur le restaurant d'hier soir:
poisson frais et abondant, accueil méritoire,
ce fut au hasard dans l'un des nombreux restaurants
qui attendaient désespérément le client...
Tous ces bateaux de pêche richement colorés
flattent le regard et font des photos rêvées...
On faillit partir de Sesimbra à dix heures
mais le moteur bâbord ne nous fit pas honneur!
L'étape précédente quelque peu mouvementée
nous avait gratifiés d'un peu trop d'eau salée!
Une inspection détaillée nous fit déceler
pour le moins quelques problèmes d'électricité;
C'est bien avant ce que nous avait annoncé
un soir de janvier, notre oracle préférée!
On largue les amarres au moins dix heures plus tard.
GV plus moteur, le cap sur Casablanca,
l'atmosphère se radoucit, on prend toujours ça!
Le travers de Sao Vicente est passé
dix heures le dix huit, le Maghreb s'est rapproché!...
A l'heure où l'éventualité d'un repas
devient pour chacun sûrement incontournable,
Yves, juste réveillé se met à la cuisine
pour préparer à temps une tambouille divine,
mais l'objectivité m'oblige à préciser
que le crumble du dessert fut de haute volée!
Même si certains, en manque de calories sans doute
le noyèrent sous la crème de multiples gouttes!
Ce bon repas nous fit reconnaître volontiers
que cette cuisinière sommaire pouvait nous gâter!


Dimanche 11H30, on renvoie les voiles
dans une petite brise adonnante, cap direct !...
à 390 milles de Gran Canaria!...

Lundi 23 H
Nous naviguons par le travers de Lanzarote,
GV trois ris, une dizaine de tours dans le foc.
Depuis maintenant de longues heures, route directe,
le vent que l'on attendait est bien là: Nord Est
Voiles en ciseaux assurées et stabilisées
Sadko fait enfin preuve de vélocité
nous gratifiant de surfs à 17, 18 noeuds
mais n'en doutons pas, il peut sûrement faire mieux!
En tout cas depuis bientôt deux jours, il cavale
nous prouvant ainsi qu'il en a sous la pédale


Mardi 12H30
Depuis la fin de la nuit, le vent s'est assagi,
génois déroulé, il n'y a même plus de ris!
De ses vêtements, l'équipage s'est démuni,
on peut apprécier la douceur des Canaries!
Arrivée prévue à La Palmas dans une heure,
touterelle toujours perchée sur le moteur!
Et... surprise générale! Ludo s'est fait tout beau
Yves cogite, à qui va-t-il bien faire ce cadeau?"

mercredi 23 février 2011

22 Février : Enfin Les Canaries !

Sadko est arrivé hier dans l'après midi à Las Palmas, poussé par une brise de Nord Est musclé. Sadko affiche enfin des moyennes très raisonnables. Les 200 milles / jour sont atteint très facilement et dans le plus grand confort. Un régal !
Le Hic : c'est un tout petit peu trop rapide pour pêcher...


dimanche 20 février 2011

20 février : Sadko au large du Maroc

Depuis hier, Sadko bénéficie ENFIN d'un flux de NE de 16 kn.
Sous genaker et ris 1, Sadko file à près de 8 noeuds de moyenne, cap sur Gran Canaria.


L'équipage nous annonce une "pêche d'enfer" !!!

vendredi 18 février 2011

18 Février

Hier soir, SADKO a quitté Sesimbra pour enfin rejoindre les Canaries. Ce matin, il se trouvait à la latitude de Cap St Vincent. Les conditions n'étaitent pas extraordinaires, mais rien que de pouvoir faire du Sud suffisait à satisfaire l'équipage.

Après ces quelques jours de mer passés sur le bateau, l'équipage fit un check up complet du bateau. Et pour éviter tout risque d'usure et de ragage, la drisse de génois eut droit à un régime spécial : un surgainage en cuir ; les spécialistes apprécieront.

mercredi 16 février 2011

16 février

Les commentaires du bord...

Vendredi 11 02 11 A La Corogne...
 "Sadko vit  embarquer en ordre dispersé
l'équipage au complet quelque peu éméché
mais aucune inquiétude, point de débordement
chacun ayant à coeur de bien tenir son rang!
Le timing fut respecté et le café bu,
nous quittâmes La Corogne, la météo connue
Vent tournant Sud-Ouest puis Ouest et bientôt Nord-Ouest
Temps couvert, averses, bref: à rester sous la couette!
Nous voguons vers le Sud, si possible Porto,
jolie ville du passé, posée sur le Douro;
mais bien entendu, nous restons très concentrés
sur la bonne marche du bateau ou bien ... allongés!
Samedi matin, ce fut donc dans Bayona
que Sadko vint s'amarrer sur le grand quai droit,
le port situé au Sud de la baie de Vigo
reste facile d'accès, même s'il ne fait pas beau.
En l'occurrence, les vagues pètent magnifiquement
sur les roches et les hauts fonds environnants.
Une fois de plus, les vents contraires ont eu raison
et nous ont limité dans notre progression!...

Le 13 02 11
Dimanche, l'objectif permis par la sainte météo
pourrait être Peniche pour exploiter le créneau.
La houle assez grosse en plus des vagues en désordre
 nous donnait l'impression que l'on se faisait tordre;
toute la nuit, des grains musclés se succédèrent
rendant la navigation un peu moins pépère!
Les vents plutôt  Nord-Ouest jusqu'au petit matin
venaient sud-Ouest comme l'annonçaient les bulletins
remettant ainsi en cause l'étape programmée
et nous faisant choisir l'abri de Nazaré.
De ce petit port de pêche,l'approche fut grandiose,
le site, les vagues, les couleurs étaient en symbiose,
des masses d'eau violette s'écrasaient sur les roches
et l'écume jaillissait sur les digues toute proches,
des pêcheurs sur des embarcations minuscules
défiaient les vagues tels des bouchons ridicules.
Nous fîmes profusion de photos impressionnantes
dans cette approche qui fut quand même un peu stressante;
Nous prîmes un peu de fioul sur un ponton bancale
et amarrâmes sadko de façon peu banale.
Ambiance tristounette dans ce petit trou perdu
mais pas d' soucis, il nous restait le rouge du cru!...

(Arrivée à Nazaré lundi vers 10 Heures)

Nazaré, mardi matin

Temps gris, couvert, pisseux, averses intermittentes,
ça ne ressemble pas à un ciel de vacances!
Quelques barques sont déjà en pêche dans les vagues,
toutes les prémices d'une journée bien maussade!
Le Noroît nous permet d'envoyer les voiles
route directe sur Peniche, le bateau a la moelle.
Le boss, nous pousse à continuer notre route
GV trois ris, foc roulé, nous fonçons, sans doutes,
ciel bleu, mer turquoise, nuages, en route pour le Tage,
pour une fois, nous semblons avoir de la marge,
le bateau tient son cap quand même bien chahuté
et l'équipage prend le soin de bien s'accrocher!
Mais c'est que Sadko poussé par de gros nuages
traversa facilement l'estuaire du Tage
et c'est à 22 H 30, sous un gros nuage noir
qu'entre deux catways, et il faut vraiment y croire!
Sadko et son équipage s'apprêtent à dormir,
blindés des deux côtés, le coup de vent peut venir!"

15 février

Bilan de la journée : 90 milles parcourus pour s'arrêter à Sesimbra, au Sud de Lisbonne.

les conditions de mer sont souvent difficiles depuis le départ de La Rochelle. Nous essayons d'anticiper afin de ne pas se retrouver dans des conditions dangereuses. nous profitons des acalmies entre chaque dépression pour descendre progressivement vers le sud.

Au large de Peniche, nous avons du affaler les voiles pour parer un grain à plus de 40 kn.
Mais Sadko se comporte parfaitement bien et montre beaucoup de stabilité dans des conditions de mer souvent musclées.

Depuis notre départ, nous avons parcouru à peine plus de 700 milles en 9 jours !!! Pourtant, nous sommes tous optimistes, et les cartes météo nous dessinent un avenir bien meilleur.

Quand tu rentres à Baiona, il faut choisir le bon coté de la bouée !!!


Resté du bon coté...


Enfin amarré !




mardi 15 février 2011

15 février : Départ de Nazare

Les "fenêtres météo" sont de plus en plus courtes. Voici le bulletin grand large du 14 février de Météo France :
" PORTO :
Fraîchissant Sud-Ouest 6 à 7, localement 8 au nord et virant Ouest
4 à 6 bientôt. Rafales. Mer très forte à grosse, croisée avec houle
de Nord-Ouest."

L'état de la mer n'est pas à négliger. Un petit rappel ci-dessous sur la description de l'état de la mer :

ForceDescriptifHauteur en mètres
0calme0
1ridée0 à 0,1
2belle0,1 à 0,5
3peu agitée0,5 à 1,25
4agitée1,25 à 2,5
5forte2,5 à 4
6très forte4 à 6
7grosse6 à 9
8très grosse9 à 14
9énorme14 et plus


Aucun doute à avoir, SADKO doit être au port avant cette nuit. Cascaïs sera l'objectif du jour ! A ce rythme, il nous faudra au moins un an pour rejoindre Port Louis !!!

14 février : NAZARE

Après l'escale de Baiona, Sadko a juste le temps de rallier Nazare, au dessus des Iles Berlingues. A peine plus de 150 milles parcourus. Quelle frustation !
Mais déja le vent de Sud Ouest commençait à forcir. Il fait meilleur au port; Ce convoyage touristique fait des heureux.

12 février : Baiona

La partie est serrée : une énorme dépression couvre l'atlantique nord et des fronts se succèdent sur la côte ibérique. SADKO est contriant de s'arrêter à Baiona pendant 24h mais les prochaines échéances météo ne sont guères plus réjouissantes.
Les équipiers sont ravis de ces escales touristiques...

11 février

Nous avons une vingtaine d'heures devant nous avant le passage à nouveau d'un front musclé.
c'est juste le temps de contourner le fameux Cap Finistère et de se réfugier à Baiona.

La prose d'Alain en prime :

Vendredi 11 02 11

Sadko vit  embarquer en ordre dispersé
l'équipage au complet quelque peu éméché
mais aucune inquiétude, point de débordement
chacun ayant à coeur de bien tenir son rang!
Le timing fut respecté et le café bu,
nous quittâmes La Corogne, la météo connue
Vent tournant Sud-Ouest puis Ouest et bientôt Nord-Ouest
Temps couvert, averses, bref: à rester sous la couette!
Nous voguons vers le Sud, si possible Porto,
jolie ville du passé, posée sur le Douro;
mais bien entendu, nous restons très concentrés
sur la bonne marche du bateau ou bien ... allongés!
Samedi matin, ce fut donc dans Bayona
que Sadko vint s'amarrer sur le grand quai droit,
le port situé au Sud de la baie de Vigo
reste facile d'accès, même s'il ne fait pas beau.
En l'occurrence, les vagues pètent magnifiquement
sur les roches et les hauts fonds environnants.
Une fois de plus, les vents contraires ont eu raison
et nous ont limité dans notre progression!...


9 février : Escale à La Corogne

Le vent était prévu de s'orienter au Sud Ouest entre 25 et 35 kn. Yves décide de s'arrêter à La Corogne pour laisser passer ce front.



Les conditions météo semblent très capricieuses pour les jours à venir, et il faudra s'attendre à faire plusieurs sauts de puce le long de la  péninsule ibérique avant de trouver des conditions de navigation plus stables.

lundi 14 février 2011

6 février 2011 : SADKO quitte La Rochelle

Après 10 jours de préparation rigoureuse à La Rochelle, l'équipage de SADKO, un Lagoon 500 flambant neuf  s'apprète à appareiller pour l'Ile Maurice.
Le choix de la route nous a semblé évident compte tenu de la piraterie dans le golf d'Aden. Sadko doit effectuer le tour de l'Afrique par le Cap de Bonne Espérance pour rallier Port Louis.
Un voyage de 9500 nm attendent Yves et son équipage.
C'est la société de convoyage rochelaise Gulfstream a qui ce bateau a été confié. Depuis 17 années d'activité et des centaines de bateaux convoyés à travers le monde, nous avons eu l'idée de vous faire vivre ce convoyage pendant toute sa durée.

Yves, le skipper s'est constitué un équipage expérimenté.


Le départ est donné le 6 février 2011. Une courte fenêtre météo permettra à SADKO de traverser le golf de Gascogne sans risque.

"Nous sommes partis à six dimanche de La Rochelle
C'est vrai que c'est un nombre un peu inhabituel
Mais nous partagerons mieux les quarts de nuit
et puis l'un d'entre nous doit descendre aux Canaries
et enfin, on sait bien que le Lagoon 500
a la réputation d'un bateau accueillant
de plus, aucun d'entre nous a l'air d'être chiant!...
A peine l'écluse franchie, les deux alarmes moteur
vinrent perturber notre bonne humeur
réaction, doute puis étape sur l'île d'Oléron
un ami meccano de bonne composition
trouva la cause, approvisionna en fusibles
et nous repartîmes bientôt l'esprit plus tranquille.
Merci William de ta disponibilité
qui nous a amené de la sérénité.
Nuit calme, gentiment poussés par le gros Volvo
la houle est contraire et les vagues font le gros dos.
Au petit jour, les voiles sont enfin envoyées
gonflées par l'Est/Sud-Est qui était annoncé
Pendant quelques heures, le gennaker porte bien
et nous avons même la compagnie des dauphins.
Lundi soir, no wind et le Volvo de nouveau
nous propulse toujours un peu plus haut.
Le vent rentre sud et nous serrons la côte
entre les chalutiers nous slalomons sans faute.
Les prévisions ne s'avèrent pas favorables,
au Sud donc, il semble bien que le vent s'installe...
Et le planning d'Yves va se montrer judicieux,
s'abriter à La Corogne sera bien le mieux.
Et c'est dans cette belle marina que l'on s'arrête
après quelques heures de vent en pleine tête.
Aujourd'hui jeudi et depuis hier midi,
le bateau briqué par l'équipage réuni,
nous profitons de l'hospitalité espagnole
dans l'attente des meilleures dispositions d'Eole!"