lundi 25 avril 2011

25 Avril : Sadko à Port Louis

Après un périple de 78 jours, sadko est arrivé à port Louis ce soir à 23h française.

dimanche 24 avril 2011

24 Avril : Demain, rendez vous avec Maurice

pos 22°07.52 S / 55°51.12 E vent NE 7nd mer plate cap 37 vitesse 5.4 moteur 1850 trs à 148 milles de Port Louis ETA 19 TU Pas beaucoup de marge en GO faut pas que l'on prenne du vent de face.


21 Avril : 500 Milles avant Maurice

Pos 26°49.95 S / 51°04.95 E vent 16nd ESE mer belle H1m cap 35 Vit 8nd temps à grains orageux GV 2 ris et on joue sur le génois. Tout OK;

mercredi 20 avril 2011

20 Avril : 10 000 Milles

Heure 08h10 TU 19/04
pos 31°12.39 S / 45°43.01 E vent 22 SW cap 64 vitesse 7.5 mer peu agitée H2m.
Trio gagnant
Aujourd'hui est un grand jour. Nous venons de franchir trois caps dans notre navigation vers Maurice. Cette nuit à 20 heure universel le bout dehors pointe en-dessous des 1000 milles de son objectif final. Pris dans son élan le log de SADKO est passé au-dessus des 10 000 milles parcourus depuis sa naissance; exceptionnel pour un jeune navigateur mais cela ne l'a pas pour autant réellement satisfait, et il s'est décidé à doubler l'axe SUD de Madagascar offrant à son trio de navigateurs une belle tierce gagnante.

18 Avril : dans le sud de Madagascar

Pos 32°10.53 S / 43°27.05 E vent 17nd mer peu agité H1.5m cap 62 vitesse 7nd. La nuit dernière temps à grain et belle vitesse. On avance vite c'est donc la forme pour tous.
Livre de bord (blog)
Le 18 avril,
"Sadko l'indien".
Sadko a enfin quitté l'Afrique du Sud le 12 avril à 17h30 avec une météo annoncée favorable.
Effet de surprise, Eol en décide autrement et souffle un vent de Nord-Est qui, ajouté au célèbre courant des aiguilles, tend à nous porter vers les glaces du sud. Les marins du bord ont donc traversé une nouvelle période sportive : cirés, bottes et capuches ont été de circonstance jusqu'à la position la plus "Sud" connue par Sadko depuis La Rochelle : 36°15'Sud et 34°12'Est.
Allez hop, un p'tit tour chez les pingouins, "même pas froid !"
Ce n'est qu'à partir du 15 que Sadko peut tourner et pointer ses étraves vers Maurice : Cap 55°, 1500 Milles nous séparent encore de l'Île chaude.
Depuis, le vent de Sud-Ouest se renforce et Sadko navigue à grands surfs, voiles arisées, mer agitée, marins secoués. Le routage est confirmé, nous pouvons naviguer par vent arrière, mer=4m, vent=40noeuds, moral= 40000 !!!
Aujourd'hui Lundi 18 avril, vent plus calme au lever, soleil, bonne humeur et retour d'un soupçon de chaleur...
Bienvenue dans l'océan Indien !
A nos bien aimées : Le coeur des hommes s'accélère au rythme des vagues qui les rapprochent de la maison... On vous embrasse.
Commentaire du chef : C'est Mignon...

samedi 16 avril 2011

16 Avril : Chi va piano va sano y lontano

Déjà plus de 8000 Milles parcourus. L'équipage a parfaitement su maitriser et géré ce long périple.

Sadko est en parfait état.

Mais depuis leur arrivé dans l' Océan Indien, les conditions de navigation sont plus délicates à négocier. Les courants, la mer et le vent sont sans retenu.


La ligne droite n'est pas forcément la plus sûre.

mercredi 13 avril 2011

13 Avril : Souvenirs de Cape Town

Mercredi 06/04/11 150 Milles après Cap Town

"SADKO-Cap"

Sadko vient de passer un Cap,que dis-je une péninsule.
Un Cap à plusieurs déclinaisons. En premier lieu,il fête aujourd'hui ses
deux mois de navigation; Désormais,c'est un grand.Il est plus sage,plus mûre,plus
sociable et moins imprévisible.
Un autre Cap franchi par Sadko est l'évolution de son équipage.Après notre arrivée
(un peu sportive et délicate car, faute  d'embrayage, 50% de la cavalerie avait décidé de rester au repos.),
deux équipiers de choix,Patrice et Alain ont comme prévu posé le sac au ponton. Le "rigoladomètre"du bord n'a pas mollit
depuis notre départ.
Merci à vous deux d'avoir ensoleillé,même dans les grains,le climat chaleureux et amical
de ces deux mois de voyage.
Une mention spéciale pour celui qui nous régalait de petits plats savoureux, mais surtout, en tant
qu'intellectuel cultivé du bord, pouvait, à grands renforts de vocabulaire choisis et d'Alexandrins
sofistiqués,traduire aux terriens la difficile vie du Marin.
Ce changement de scrib aura pour conséquences :
- De vous priver d'une poësie Alexandrine
- Une prose beaucoup plus plate et citadine.
Le dernier Cap que Sadko a passé ce matin, c'est celui de "bonne espérance".
("Cap of good hope" comme ils disent dans le secteur).
Nous avons passé avec lui cette pointe mythique, frontière entre Atlantique
et Océan Indien. Que du bonheur!
Arrivée à Cap-town le 1er Avril( c'est pas une blague) à 11H 00 TU.
Les souvenirs que nous garderons tous les trois de Cape Town, outre sa beauté,sont sa
 pluralité, la gentillesse de sa population, mais aussi, l'éfficacité professionelle.
Chacun de ceux (et ils fûrent nombreux...) qui sont intervenus sur Sadko :
mécaniciens moteurs, élèctriciens, voiliers, ont fait preuve tant de ponctualité de rapidité,
d'éfficacité, que de courtoisie et d'hospitalité. Phénomène devenu suffisament râre pour mériter d'être
largement souligné.
Il nous faut, à cette rubrique, décerner une mention plus que spéciale pour une des "figures"
et quelle figure, de Cape Town : Si dans votre parcours maritime, ou simplement humain, vous
n'avez pas eu la chance de croiser un personnage EXTRAORDINAIRE,venez à Cape Town et demandez
à la première personne que vous croisez aux alentours de la marina de "Water front": Manuel MENDES.
Elle saura forcément vous indiquer ou trouver cet homme magique et lumineux dont le
charisme,la gentillesse et le savoir-faire sont aussi forts que sa stature, son rire et
sa simplicité.
C'est "LE" contact du voyageur en escale à Cape Town.
Encore merci à toi Manuel, merci pour....merci pour tout!!
Et surtout au plaisir du partage d'une prochaine rencontre.
Sadko est prêt à continuer son voyage vers MAURICE, il sait que la météo lui reserve encore
quelques heures,quelques jours, un peu difficiles et délicats, mais son équipage lui fait confiance
pour passer avec sérenité et brio cette nouvelle épreuve.

        A bientôt.

13 avril : Traversée des Aiguilles


Difficile de faire une route à 90° du but. Et pourtant, Sdko n'a guère le choix. Evitez les vents forts et le courant des Aiguilles avec un vent favorable.
Malgré tout, Port Louis se rapproche petit à petit.

lundi 11 avril 2011

10 Avril : Escale à East London


Mouillage à East London

Les dépressions s'enchainent à toute vistesse et ne nous permettent pour l'instant d'effectuer des sauts de puces le long de la cote Est de l' Afrique du Sud.

Il reste encore à parcourir 1750 milles jusqu'à Port Louis.



jeudi 7 avril 2011

7 Avril : Au large de Mossel Bay

Progression lente le long de la côte Sud de l'Afrique du Sud. Navigation entre le courant des Aiguilles (parfois 5 kn de face ! ) et des coup de vent aussi rapide que des TGV.

Et pour se mettre à l'abris, vous avez un port tous les 200 milles.

mercredi 6 avril 2011

6 Avril 2011 : Depart de Cape Town

Sadko a quitté Cape town hier soir vers 23h.

Compte tenu des condtions météorologiques, nous avions seulement l'espoir de pouvoir rallier Mossel Bay, à 250 milles de Cape Town.

C'est à 3h45 ce matin que Sadko passait le Cap de Bonne Espérance et donc, changeait d'Océan !

6 Avril : Publication du journal de bord

Cap à l'Est

Moins de mille milles nous séparent alors de l'Afrique
depuis la nuit, cette nouvelle distance symbolique
a été franchie, boosté par les vents du Nord
soutenus, le bateau frise avec son record;
depuis deux jours, nous faisons route rapide vers l'Est,
ça n'était pas arrivé depuis belle lurette.
Ce nouveau cap nous permet de faire route directe
jusqu'à Cap Town, sauf bien sûr, météo pas nette!
La température de l'air et de l'eau faiblissent,
les polaires et les pantalons reprennent du service.
Le garde-manger a changé de physionomie
mais apparemment, l'équipage n'a pas maigri!


Le 28/03/11 2 Heures TU  34°40'Sud / 01 43'Est

Bon feeling?
               
Au fur et à mesure que le bateau s'allège,
les jupes se dégagent et les étraves se soulèvent,
Sadko respire mieux et la vitesse s'en ressent,
à l'occasion, il accélère même brusquement
allant jusqu'à désarçonner son équipage
plus habitué à un comportement très sage
nous étonnant de sa nouvelle vélocité,
on s'inquiète de son éventuelle nervosité
et l'on évoque notre responsabilité:
a-t-on changé la façon de se comporter?
ou par quel écart a-t-il pu être affecté?
Le changement de latitude a été brusque
et peut secouer les organismes les plus rustres,
la relative fraîcheur maintenant retrouvée
l'a peut-être tout simplement revigoré:
un peu moins chaud, un peu plus froid et moins de poids
peuvent certainement changer un bateau, ma foi!
Il y a de plus un élément capital
qui pèse forcément dans sa conduite globale,
à nous entendre parler de notre future étape,
il rumine, barjote et d'impatience, il piaffe,
pressé qu'il est d'arriver en Afrique du Sud
et las d'entendre parler de vitesse un peu nulle,
il veut sûrement qu'on lui lâche un peu les basques
et montre enfin sa vraie nature, à bas les masques!

Le 30/03/11 18H45 (TU + 2) à 308 Milles de Cape Town

Dernier Run

Gennaker et grand-voile haute nous portent vers l'Afrique,
après quelques jours de navigation tonique,
par un train de sénateur, porté par la houle
avec puissance et majesté, Sadko déroule.
Quelques éclats de lumière percent un ciel plombé
et concluent paisiblement une belle journée.
L'équipage commence à cogiter le repas
et une tarte au chocolat nous attend déjà...
L'étape de Cape Town conclura un mois de mer,
cinq milles milles nous séparent maintenant du Cap Vert,
pour nous tous, elle sera de nouveau éphémère.
Yves, François et Julien toucheront peu la terre,
l'Océan Indien et l'Île Maurice les attendent,
ils vont repartir le couteau entre les dents.
Quant à Patrice et Alain, c'est rapidement
qu'ils s'envoleront pour notre vieux continent.
Grâce à Louis, l'étape sera brève et efficace
même si nous regrettons tous qu'elle soit trop fugace,
car venir de si loin et aussi lentement
pour disparaître de nouveau aussi brusquement,
c'est pour chacun d'entre nous plus ou moins frustrant
mais peut-être, un jour, pourrons-nous prendre plus de temps?


5 avril 2011 : Tourisme

Après 1 mois de navigation, notre équipage espéra trouver quelques jolies créatures à la plage...

et fut quelques rencontres particulières :

 


On apprécié le soleil se lever


Puis ceux sont recueillis devant Le Cap de Bonne Espérance


2 Avril : Sadko à quai



Vivre dans le plastic et le carton pendant 2 mois


Voisins de ponton...




Quelques photos de Sadko à la Marina de Waterfront ainsi que leur voisin de quai !!!

samedi 2 avril 2011

Sadko à Cape Town

après seulement 29 jours de mer, Sadko et son équipage sont arrivés le 1er Aril au Cap.


Une arrivée triomphale,


Et presque officielle


Ils ont remercié Neptune par des incantations particulières


lundi 28 mars 2011

27 mars : Cape Town à moins de 1000 nm

Si les conditions météo persistent, il faudra moins de 30 jours pour rallier Las Palmas à Cape Town.
Il restait hier encore 910 nm à parcourir, pour une ETA prévue le 1er avril après midi.

jeudi 24 mars 2011

24 Mars : Cape Town en ligne de mire

Les dernières nouvelles de SADKO en approche Cape Town. Encore quelques incertitudes météo avant une escale bien méritée.


Position 28°46'S / 08°02' W vent 11nd NE press 1020 cap 135 vitesse 6nd On a pris une met hier, estime de route Le 24/03 31°30 S / 6°39 W
   25/03 33°31 S / 5°19 W
   26/03 34°41 S / 2°15 W
Après tout droit vers Le Cap

      Tout va bien à bord les frigos se remplissent de dorade, on attend de tourner à gauche et d'avoir le portant de l'A pour sentir l'arrivée se rapprocher. ETA 01/04

     

dimanche 20 mars 2011

Pos 22°48'33S / 13°14'69W cap138 Vit 5,4 vent 11nd NW pression 1011 hpa On attend la bascule ESE pui E demain dans la journée selon ton dernier fichier pour descendre sur le long de L'anticyclone

Livre de bord

Pêche (suite!)
à environ 2000 milles de Cape Town

Trois coryphènes, trois, c'est en effet le bilan des poissons qu'on a failli pêcher mais manquants!
depuis hier et ce constat est rassurant, même si ce résultat se révèle affligeant!
sous ces latitudes, il y a des poissons, encore faut-il qu'ils prennent goût à nos hameçons!
A défaut de les apprécier, ils les taquinent comme l'équipage d'ailleurs qu'ils laissent d'humeur chagrine!
A part ça, le bateau file bon train sur Cape Town et c'est peut-être bien pour ça que la pêche déconne!

Le 19 mars

Pêche (suite)
à 1900 milles de Cape Town

Patience et persévérance ont fini par payer!
La première coryphène, sur le pont est montée.
Yves le disait: c'était vers l'heure de l'apéro que se prennent souvent les poissons les plus beaux.
Mais que de temps passé pour vérifier l'adage et de milles parcourus pour noircir cette page.
Notre matériel commençait à faire pitié
et notre maître de pêche devenait stressé!
Tout son savoir, toutes ses astuces y sont passées et nous avons à faire à un sujet rusé!
De plus en plus dans la lecture il se cachait ou dans la prière, qui sait, il se réfugiait.
En tout cas, maintenant le résultat est là et si l'émotion a mis notre homme au plus bas, notre capitaine a très vite réglé son sort à cette belle daurade qui en voulait encore!
De sa bonne chair on allait se régaler
et la tête haute, on pourrait se promener!...


mercredi 16 mars 2011

16 Mars : Au large de Sainte Hélène

 Le Cap pointe maintenant à moins de 2500 nm. sadko commence à infléchir sa route vers l'Est. Les dépressions sur les quarantièmes se succèdent. L'analyse des situations météo à venir est déterminante.
Coté pêche, ce n'est pas la joie !!!





Journal de bord
Le 16 mars 2011

Pêche!

Un petit mot sur un sujet qui nous importe et dont l'attente devient chaque jour plus forte!
Malgré l'assiduité de nos deux lignes de pêche, il faut bien l'admettre, de ce côté, c'est la dèche!
à part le sacrifice d'une petite bonite
dont nous avons oublié le goût assez vite les poissons font beaucoup trop preuve de discrétion, en dépit,c'est sûr, de toute notre attention.
Tour à tour, hameçons déformés et ligne coupée nous démontrent forcément que l'on se fait berner.
Hier une coryphène en sautant nous a salués, aujourd'hui, c'est un marlin qui nous a nargués...
Un soir de plus, dépités, nous rentrons les lignes; de manger du poisson, serions-nous indignes?... 

samedi 12 mars 2011

11 Mars : LE SUD

Le bateau et l'équipage sont en bonne forme. Les repas sont bien garnis.
Malgrés le près dans 15nds Sadko ne force pas trop sous GV 1 ris et génoa pour nous faire bénéficier d'une vitesse agréable 7,5 à 8 nds.

9 Mars : L'EQUATEUR

Equateur franchi à 21H mercredi 09/03/11 (longitude 22°49')

Mercredi soir, nous avons passé l'Equateur, il faisait très chaud et nous étions au moteur, c'était tout près du 23ème méridien Ouest, un peu déviés par l'insistance des vents d'Est...
Soucieux de respecter une vieille tradition, nous avons fait un véritable gueuleton largement arrosés de bons vins conservés!
Pendant le long quart de nuit d'Yves et de François nous croisâmes très près un vieux plan Harlé en bois, une conversation sympathique s'est engagée avec son propriétaire en fin de virée; de retour d'une longue navigation de trois ans vers sa famille restée sur le vieux continent; son bateau s'appelle Winger, peut-être le verrez-vous?
des histoires, il en a sûrement beaucoup!
Pour notre compte, passés donc de l'autre côté nous faisons route au Sud, aux vents d'Est confrontés...

lundi 7 mars 2011

7 Mars : A la porte du pot au noir

07/03/11 Pos 5°06'07N 23°57'84W Cap 187 Vitesse 5.5nd vent E 6nd Nous venons de voir notre premier grain et le vent s'est echappé notre belle moyenne vient donc de chuter mais nous avons confiance en Sadko qui aime bien les cavalcades autour des 8nds

LIVRE DE BORD

à 11H, le 5 mars, 160 milles plus Sud
le bateau change allègrement de latitude.
Cette partie de l'Atlantique toujours balayée par des vents de secteur Est/Nord-Est réguliers se montre à la hauteur de sa réputation et ce constat suffit à notre satisfaction!
Un peu partout sur le pont s'est posée la terre, Sadko emmène avec nous un peu du Cap Vert.

Dimanche matin 10 Heures à 520 milles de l'Equateur

Un équipier zélé dont je tairais le nom
décida de nettoyer le pont à fond.
Au fil des seaux, celui-ci devint éclatant et notre homme satisfait de son oeuvre fut content!
Mais d'esprit critique, jugea son job imparfait et dans sa lancée, commit bientôt un méfait; il s'en rendit compte en voyant surgir Julien qui semble-t-il trouvait le résultat moyen!
Une douche impromptue l'avait pris au dépourvu sur sa bannette endormie dans un rêve perdu!

Lundi minuit

Nous sommes maintenant en short de jour comme de nuit notre distance à l'Equateur s'est bien réduite.
Il nous reste à cette heure environ 400 milles, un Nordé soutenu nous rend la vie facile et peut-être sur sa lancée, Sadko passera rapidement dans l'autre hémisphère sans tracas...
Toujours très concernés par les choses essentielles, l'équipage prend le temps de consulter le ciel; Il espère toujours pêcher son premier poisson pour enfin oublier nos petites boîtes de thon

jeudi 3 mars 2011

3 Mars : Bye bye Mindelo...

...et devant nous le pot au noir, l'anticyclone de Sainte Hélène, les presques quarantièmes et enfin Cape Town. Une petite ballade de 5000 milles.

"Arrivée à Puerto de La Cruz (Las Palmas) mardi à 13H heure locale
Etape plutôt technique sans charmes particuliers.

Estamos jueves veinte cuatro de febrero
Nous quittons Las Palmas à cinq sur le bateau,
Ludo prend l'avion demain matin pour la France,
nous autres larguons les amarres, il est vingt heures trente.
Nous garderons le positif de cette étape
et notamment La Trattoria où nous dînames:
les vins, plats et service nous donnèrent le sourire.
C'est l'italien au coin du port, il faut le dire!...
Pour l'avitaillement, le centro commercial
s'est bien révélé comme le stop indispensable.
Pour Sadko, le correspondant Lagoon local
nous rendit quelques services appréciables.
Enfin, pour ce qui est de nos gentils voisins,
propriétaires d'un Lagoon mais aussi de chiens,
de trois gros chiens qui rendirent le séjour moyen!
Question: qui étaient les plus emmerdés à bord?
En ce qui nous concerne: pas de réponse encore!
Mais, revenons à notre préoccupation,
la bonne marche vers notre destination,
et bien, c'est un sujet de satisfaction,
la moyenne affichée mérite la mention,
le génois déroulé, la GV à deux ris
semblent être encore une fois le bon compromis
les 25 noeuds de Nord-Est nous poussent vaillamment
Sadko, à l'aise, enfile les milles, le mors aux dents.
Seize heures après notre départ, on pense déjà
à ce que l'on va manger pour notre repas!
Samedi à trois heures, le ciel est étoilé,
les voiles portent en ciseaux, le génois déroulé,
trois ris dans la GV, le bateau équilibré
enchaîne les milles dans la direction désirée.
Sadko suit sa route porté par les vents du nord,
sa puissance impose la sérénité à bord,
le compteur affiche une vitesse très honorable
souvent boostée par quelques surfs mémorables,
de sept à huit, il fonce vers les douze ou treize noeuds
après la disette des vents portants, c'est heureux
que l'équipage constate le bon avancement
dont il se satisfait naturellement!

Samedi 26 février

Il est 4H30 et temps de changer de quart,
retrouver la bannette, contre la table à cartes,
plonger dans le sommeil, balancé par les vagues
pour quelque heures méritées, savourer le calme.
Mais ne vous y méprenez pas, pour bien dormir,
il faut être bien las, laisser les bruits courir!
Les vagues contre la coque et le génois qui bat,
la cloison qui grince et la drisse contre le mat,
la mise en route de la pompe, une autre prise de ris,
tous ces bruits parasites font une belle symphonie
dont d'une façon ou d'une autre, il faut s'affranchir
tout en restant capables de pouvoir réagir.

A propos.
Les jeux de mots demeurent bien sûr un art mineur,
pourtant, il ne faut pas négliger leur teneur;
de leur enchaînement peut dépendre la vigueur
et leur sens suivant l'heure n'a pas la même valeur!

A 17H20, sur la carte du GPS,
entre nous et l'Afrique, des bateaux apparaissent,
on peut en dénombrer plus de quarante en route
vers le Sud, le Nord ou l'Ouest, c'est en avant toute!
L'Archipel des Canaries a besoin de tout
les pays d'Europe de l'Ouest d'énergie surtout
les pétroliers forment l'essentiel de cette flotte
mais les vraquiers et les cargos ont aussi la cote!

Dimanche matin à 8H50 à 434 milles du Cap Vert,
route directe, GV un ris, génois déroulé, vitesse moyenne: 7 noeuds,
vent 15/18 noeuds Est

Ambiance!

Pas un nuage, ciel laiteux, les lignes sont à l'eau,
le pêcheur de service a remplacé Ludo.
La planche se tient prête à recevoir le poisson,
le couteau est à son poste, on scrute l'horizon.
Patrice, l'homme de faction se montre très optimiste
et se prépare à remonter la première prise.
Pour être plus à l'aise, il vient de mettre son short.
D'expérience, il sait que l'émotion sera forte;
les muscles tendus, il se tient prêt à bondir
tel le torero, il sait qu'il risque de mourir,
la coryphène ou lui, pas d'autre issue possible.
Concentré, étanche à toute pensée nuisible,
l'homme connaît son affaire et sent l'issue toute proche
et pourtant bientôt, la lumière devient trop vive
et même, si d'une ligne à l'autre, notre homme s'active,
le doute commence à poindre dans son esprit bien fait.
Est-ce possible que le montage ne soit pas parfait?
Est-ce que le leurre ne serait pas un peu trop rouge?
Il jurerait que non, il s'en mordrait les couilles
et suppute bientôt que les deux coques du bateau
perturbent sans doute un peu trop la surface de l'eau;
habitué à pêcher sur un monocoque,
il ne voudrait pas quand même passer pour une cloche.
Extrêmement stressé, il fume sa septième clope
et commence à taper nerveusement les coques.
Il le sait bien pourtant, le pire est à venir,
s'il est bredouille, c'est sûr, les nouilles vont revenir!

Lundi 28 02 11 >>>H à 264 milles du Cap Vert

La semaine commence bien, ciel parfaitement bleu!
Sadko file, poussé par un vent de 25 noeuds,
grand-voile un ris, génois tout à fait déroulé,
le soleil va brûler, l'eau s'est bien réchauffée,
à 23°, on pourrait même se baigner
mais à huit noeuds, il faut savoir bien respirer!
Les lignes sont à l'eau, et l'espoir est toujours là
d'attraper une coryphène avant le repas.
Fidèle à son poste, notre pêcheur attitré
laisse percevoir pourtant un air désabusé
et aux poissons volants, il commence à rêver
et si sur le pont, une flottille venait s'échouer!...

Mardi 1er mars, 11H15, à 93 milles de Mindelo (Sao Vicente)

Mercredi 2 mars, vers trois heures cette nuit
fin de la traversée depuis Les Canaries .
Amarrés au ponton, nous sommes à Mindelo,
vent de Nord-Est constant et temps toujours très beau,
ce qu'il faut pour la navigation de plaisance
Ici, les couleurs suffisent à notre jouissance!"

mercredi 2 mars 2011

2 mars : Escale à Mindelo

Sadko s'est arrêté ce matin à Mindelo, sur l'Ile de sao Vicente.
Au programme, check up complet du bateau de la quille au mat.
Le départ pour Cape Town  est prévu demain pour un saut de 5000 milles.

mardi 1 mars 2011

28 Février : Tropique du Cancer

Les dernières nouvelles de Sadko. Depuis le départ des Canaries,les conditions sont idéales et le bateau affiche des performances impressionantes.
Le plus dure est de brider Sadko. La route est encore longue et comme chacun sait : qui veut aller loin ménage sa monture.

Pos 22°22'52N 22°09'42W vent 20nd NE Cap 227 vit 7nd mer belle Houle 1m Tout va bien à bord autant pour l'équipage que pour le matos. Tjrs pas de pêche mais les premiers poissons volants filent sous les coques. Dans 48h petite escale perso au Cap vert" avant le grand saut.

La position du bateau est affiché sur la carte. Vosu remarquerez qu'il y est également noté les positions d'un autre bateau : "SOS" pour "Soul Of Sea".


"Soul of Sea" est un autre Lagoon 500 qu'un équipage de gulfstream a convoyé il y a 2 mois entre Bordeaux et Le Cap. Il sera intéressant de pouvoir comparer les routes suivies.


vendredi 25 février 2011

25 Février : Départ de Las Palmas

 1450 Milles ont été parcourus depuis notre départ de La Rochelle. La Prochaine étape sera longue de +/- 6000 Milles jusqu'à Cape Town ; le plat de résistance de ce convoyage.
Il était donc nécessaire de faire un check up complet et rigoureux du bateau. Après le Cap Vert, les escales ne seront guère possible excepté le Brésil, mais cela rallongerait considérablement la route.


Sadko est équipé d'un récepteur/émetteur AIS. Les mérites de cet appareil ne sont plus à démontrer : être vu et voir les navires autour de soi.
Le 2ème avantage réside dans le fait que l'appareil retransmets les positions du bateau via des sites internet libres d'accès. La couverture se limite évidemment aux zones côtières.
http://www.marinetraffic.com/ais/ fait parti des sites en question.

Et toujours la plume du scribe du bord...

"Jeudi 17 02 11

Un petit mot sur le restaurant d'hier soir:
poisson frais et abondant, accueil méritoire,
ce fut au hasard dans l'un des nombreux restaurants
qui attendaient désespérément le client...
Tous ces bateaux de pêche richement colorés
flattent le regard et font des photos rêvées...
On faillit partir de Sesimbra à dix heures
mais le moteur bâbord ne nous fit pas honneur!
L'étape précédente quelque peu mouvementée
nous avait gratifiés d'un peu trop d'eau salée!
Une inspection détaillée nous fit déceler
pour le moins quelques problèmes d'électricité;
C'est bien avant ce que nous avait annoncé
un soir de janvier, notre oracle préférée!
On largue les amarres au moins dix heures plus tard.
GV plus moteur, le cap sur Casablanca,
l'atmosphère se radoucit, on prend toujours ça!
Le travers de Sao Vicente est passé
dix heures le dix huit, le Maghreb s'est rapproché!...
A l'heure où l'éventualité d'un repas
devient pour chacun sûrement incontournable,
Yves, juste réveillé se met à la cuisine
pour préparer à temps une tambouille divine,
mais l'objectivité m'oblige à préciser
que le crumble du dessert fut de haute volée!
Même si certains, en manque de calories sans doute
le noyèrent sous la crème de multiples gouttes!
Ce bon repas nous fit reconnaître volontiers
que cette cuisinière sommaire pouvait nous gâter!


Dimanche 11H30, on renvoie les voiles
dans une petite brise adonnante, cap direct !...
à 390 milles de Gran Canaria!...

Lundi 23 H
Nous naviguons par le travers de Lanzarote,
GV trois ris, une dizaine de tours dans le foc.
Depuis maintenant de longues heures, route directe,
le vent que l'on attendait est bien là: Nord Est
Voiles en ciseaux assurées et stabilisées
Sadko fait enfin preuve de vélocité
nous gratifiant de surfs à 17, 18 noeuds
mais n'en doutons pas, il peut sûrement faire mieux!
En tout cas depuis bientôt deux jours, il cavale
nous prouvant ainsi qu'il en a sous la pédale


Mardi 12H30
Depuis la fin de la nuit, le vent s'est assagi,
génois déroulé, il n'y a même plus de ris!
De ses vêtements, l'équipage s'est démuni,
on peut apprécier la douceur des Canaries!
Arrivée prévue à La Palmas dans une heure,
touterelle toujours perchée sur le moteur!
Et... surprise générale! Ludo s'est fait tout beau
Yves cogite, à qui va-t-il bien faire ce cadeau?"

mercredi 23 février 2011

22 Février : Enfin Les Canaries !

Sadko est arrivé hier dans l'après midi à Las Palmas, poussé par une brise de Nord Est musclé. Sadko affiche enfin des moyennes très raisonnables. Les 200 milles / jour sont atteint très facilement et dans le plus grand confort. Un régal !
Le Hic : c'est un tout petit peu trop rapide pour pêcher...


dimanche 20 février 2011

20 février : Sadko au large du Maroc

Depuis hier, Sadko bénéficie ENFIN d'un flux de NE de 16 kn.
Sous genaker et ris 1, Sadko file à près de 8 noeuds de moyenne, cap sur Gran Canaria.


L'équipage nous annonce une "pêche d'enfer" !!!

vendredi 18 février 2011

18 Février

Hier soir, SADKO a quitté Sesimbra pour enfin rejoindre les Canaries. Ce matin, il se trouvait à la latitude de Cap St Vincent. Les conditions n'étaitent pas extraordinaires, mais rien que de pouvoir faire du Sud suffisait à satisfaire l'équipage.

Après ces quelques jours de mer passés sur le bateau, l'équipage fit un check up complet du bateau. Et pour éviter tout risque d'usure et de ragage, la drisse de génois eut droit à un régime spécial : un surgainage en cuir ; les spécialistes apprécieront.